Comprendre les D'Jeuns
Blagues
sur la Langue française
Balle
(C'est de la) :
Exprime l'enthousiasme, quelque chose de bien, de beau, de positif.
Cette meuf, c'est de la balle. (Je ne suis pas insensible aux charmes
de la donzelle.)
Ben Laden, c'est de la balle. (Le mercantile Oncle Sam ne pouvait pas
indéfiniment exploiter sans retour les richesses de l'orient sans déclencher
le juste courroux de l'homme des montagnes.)
Bouffon
: Qui ne s'apparente pas au clan.
Nique lui sa race à ce bouffon ! (Rabat son caquet à
cet individu qui ne s'apparente pas au clan !)
Carotté
: Du verbe carotter (extorquer, voler), mais dans une forme invariable.
Il m'a carotté un zedou de teuchi, l'bâtard, tu vas voir
comment je vais le niquer. (Le scélérat m'a dérobé
douze grammes de cannabis, il va s'en mordre les doigts.)
Chelou
: Bizarre, inhabituel. Par extension, qui ne s'apparente pas au clan.
La prof d'anglais elle a des veuch tout chelous. (Ce n'est pas tous
les jours que l'on voit une coupe de cheveux aussi inhabituelle et cocasse
que celle de la professeur d'anglais, qui par extension ne s'apparente pas
au clan.)
Comment
: Exprime l'intensité.
Comment je lui ai niqué sa race à ce bouffon ! (Je sors
indéniablement vainqueur du combat qui m'a opposé à cet
individu qui ne s'apparente pas au clan, ceci dit en toute modestie, s'entend,
et avec la sportivité qui s'impose en de pareilles circonstances.)
Foncedé
: Se dit d'une personne qui vient de consommer du cannabis.
Je suis foncedé. (Mon regard est vitreux, je perds mes mots,
un mince filet de bave s'écoule sur mon menton et je rigole comme un
décérébré, sans aucune raison. J'ai payé
assez cher pour me mettre dans cet état. Bref : je viens de consommer
du cannabis.)
Gun
: Arme à feu.
Ziva prête moi ton gun, l'aut'batârd il m'a manqué
de respect. (Pourrais-tu s'il te plaît me prêter ton arme à
feu, afin que je règle son compte à l'importun qui n'a été
qu'à moitié urbain à mon égard.)
Kiff(er)
: Apprécier.
Comment je kiffe trop son cul. (Le sien postérieur n'est pas
sans éveiller chez moi des pulsions bien naturelles, qui me mettent
dans une humeur joviale, pour ne pas dire gauloise.)
Mortel
: Bien, beau, dont on peut se réjouir (invariable).
Elles sont trop mortel tes Nike. (Vos chausses s'entendraient fort
bien avec mes pieds, aussi vous demanderai-je de m'en faire offrande sans
opposer de résistance.)
Mito
: Mensonge. Dérivé de mythomane (menteur).
On me fait pas des mitos à moi, bouffon ! (Je ne suis pas le
genre de crédule à qui vous ferez gober vos sornettes, individu
qui ne s'apparente pas au clan !)
Race
(sa) : Exprime le mécontentement.
Sa race ! (Je suis d'humeur maussade.)
Sa race, c'bouffon ! (Mon anneau pylorique est complètement
fermé. C'est le résultat de la proximité de cet individu
qui ne s'apparente pas au clan.)
Sérieux
: Indique que le propos est grave, solennel, et qu'il faut donc lui accorder
le plus grand crédit.
Sérieux, j'kiffe trop son cul à votre fille. (Monsieur,
j'ai l'honneur de vous demander la main de votre fille.)
Tèj
: Jeter, refuser, réfuter, envoyer promener.
T'aurais vu comment Jamel il a tèj la prof d'anglais ! (Le facétieux
Jamel ne s'est pas laissé démonter face aux réprimandes
de la professeur d'anglais !)
Trop
: Exprime l'intensité. En cela, synonyme de comment. Trop et comment
peuvent éventuellement cohabiter dans la même phrase, pour exprimer
une intensité très élevée.
Trop la honte, ce blouson. (Ce blouson est ridicule, et dans des proportions
considérables.)
Trop comment je suis foncedé ! (J'ai fumé une quantité
déraisonnable de cannabis. Je crains que mon acuité intellectuelle
en pâtisse pour la paire d'heures à venir.)
Truc-de-ouf
: Désigne une chose peu commune, qui dépasse l'entendement.
C'est un truc de ouf ! (Mon dieu, mon entendement est tout dépassé
!)
Zyva
: Indique que la demande est pressante.
Zyva, fait méfu, sale chacal. (Ne sois donc pas si avare de
ta cigarette purgative, et fais en profiter ton vieil ami qui trépigne
d'impatience.)