Histoire de la Marseillaise
La Marseillaise : hymne national français. Ce chant fut composé par l'officier français du génie Claude-Joseph Rouget de Lisle.
La Législative a remplacé l'Assemblée constituante le 1er octobre 1792. Elle essaya de faire fonctionner la monarchie constitutionnelle mais fit pression sur le Roi Louis XVI pour déclarer la guerre à l'Autriche. Le roi cède...
Suite à la déclaration de guerre le 20 avril 1792, à l'empereur d'Autriche et plus tard au roi de Prusse, Rouget de Lisle est en garnison à Strasbourg. Il fait partie du bataillon "Les enfants de la Patrie". Le 25 avril 1792, Frédéric de Dietrich, qui est le maire de la ville de Strasbourg, organise une fête patriotique à laquelle participe Rouget de Lisle qui est poète et violoniste amateur. Il est connu localement pour son Hymne à la liberté. Durant cette soirée, monsieur et madame Dietrich ainsi que les généraux de l'armée du Rhin lui demandent de réaliser un chant de guerre pour encourager les troupes. Alors, le capitaine Rouget de Lisle regagne son domicile, rue de la Mésange... Lors de cette nuit, il compose le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Il a écrit six couplets et composé la musique sur son violon. Rouget de Lisle s'est inspiré d'une affiche des Amis de la Constitution, diffusée dans Strasbourg le 25 avril. Cette affiche commençait par les paroles : "Aux armes citoyens ! L'étendard de la guerre est déployé : le signal est donné. Aux armes ! etc."
Le lendemain, Rouget de Lisle va à la rencontre du maire qu'il retrouve dans son jardin. Après être retourné dans sa demeure, Dietrich joue alors sur son clavecin cette musique et la juge excellente. En conséquence, il fait venir les généraux et ses amis qui étaient présent la veille pour écouter ce chant. Et, le Chant de Guerre fut chanté pour la première fois, par Rouget de Lisle dans le salon du maire Dietrich, avec un accompagnement de clavecin joué par Madame Dietrich.
Puis, cet hymne se répand dans les réunions des officiers de la garnison. Le 29 avril 1792, ce Chant de Guerre fut interprété publiquement à Strasbourg par la musique de la Garde Nationale devant huit bataillons. Le bataillon de Rhône-et-Loire, qui doit aller monter la garde à la frontière, prend part à la parade du jour et défile sur la promenade du Broglie au son de cette musique. Les soldats de ce bataillon sont à la fois émerveillés et stimulés. Grâce aux officiers de passage et des soldats de la garnison de Strasbourg allant vers d'autres frontières ou garnisons et des voyageurs de commerce, le Chant de Guerre sera chanté à Lyon, Montpellier et dans toute la France. Ce chant sera répandu partout...
Le Chant de Guerre pour l'armée du Rhin arriva jusqu'au sud de la France et fut chanté à Marseille le 22 juin 1792 par le docteur Mireur. En effet, ce jeune médecin partit de Montpellier pour rejoindre le bataillon des Fédérés marseillais afin d'unir leur troupe. Et lors d'un banquet, où chacun était prié de faire entendre sa chanson, le docteur Mireur monte sur une table et se mit à chanter l'hymne de l'armée du Rhin. Une fois de plus, cet air vivifiant fut accueilli avec enthousiasme. Ainsi, les journaux marseillais publièrent le lendemain, les paroles et la musique.
Tout en se rendant à Paris, les fédérés marseillais qui s'étaient unis au bataillon de Montpellier le chantèrent en continu. Effectivement, pendant le trajet, dans les villes et villages, les Fédérés reprirent sans cesse ce chant et successivement des volontaires se joignirent à eux et grossirent la troupe. Ils arrivèrent le 30 juillet 1792 pour s'installer et prendre garnison au faubourg Poissonnière. Mais, Danton rassembla les volontaires marseillais pour les mener au Club des Cordeliers. Le bataillon de Fédérés marseillais entra à Paris et participa à l'insurrection du palais des Tuileries le 10 août 1792 en chantant ce chant de guerre révolutionnaire ; d'où le nom de Marseillaise.
Le premier couplet des Enfants a été ajouté en octobre 1792 par l'abbé Pessonneaux, de Vienne. Cette mélodie appelée Marche des Marseillais a obtenu un grand succès ; par conséquent, lors de l'anniversaire de la prise de la Bastille, elle fut décrétée chant national par la Convention du 26 messidor an III, c'est-à-dire le 14 juillet 1795. Ce chant fut proscrit sous tous les régimes autoritaires de l'Empire et de la Restauration puis est remis en valeur lors des Trois Glorieuses, le 27, 28 et 29 juillet 1830. Berlioz en a fait un remarquable arrangement pour solistes et double chur et l'a dédié à Rouget de Lisle. De plus, lors de la guerre de 1870, la Marseillaise est reprise par le peuple. Elle retrouve également son ton de chant de guerre en 14-18, puis sous l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. La Marseillaise est reconnue comme hymne national par une loi votée le 14 février 1879 sous la IIIe République et est chantée dans les écoles. Puis en 1887, le Ministère de la guerre en approuve une version solennelle après l'appréciation d'une commission formée de musiciens professionnels.
La Marseillaise sera reprise sur les champs de bataille, en des journées d'héroïsme. Le général en chef Dumouriez, la chanta le 6 novembre 1792 face à l'armée autrichienne à Jemmapes (ancienne commune de Belgique ; aujourd'hui Mons); l'officier Carnot contre les Autrichiens à Wattignies (Nord) en 1793 ; à Wissembourg (Bas-Rhin), c'est le général Hoche ; puis en mai 1800, Napoléon Bonaparte la fit chanter au Mont Saint-Bernard pour soutenir ses troupes lors de la campagne d'Italie. Le dimanche 17 novembre 1918, dans l'église Notre-Dame de Paris, après la messe et les prières, Charles Marie Widor joua la Marseillaise sur les orgues. Et les Français qui avaient assisté à ce Te Deum, se mirent à chanter.
Le statut d'hymne national de la Marseillaise est de nouveau confirmé dans les constitutions de 1946 et 1958. Sous son mandat de Président de la République française, Valéry Giscard d'Estaing a fait diminuer le tempo de la Marseillaise afin d'atteindre le rythme original. Par conséquent, la Marseillaise jouée actuellement est une adaptation de la version officielle de 1887.
Charles François du Périer du Mouriez, dit Dumouriez (Né à Cambrai en 1739 - Décédé à Turville Park, Oxfordshire, en 1823)
Général français. Diplomate au service de Louis XV en 1763, puis ministre des Affaires étrangères de Louis XVI, il précipita la déclaration de guerre à l'Autriche (20 avril 1792). Vainqueur des Prussiens à Valmy le 20 septembre 1792 et des Autrichiens à Jemmapes le 6 novembre 1792, il occupa la Belgique. Relevé de son commandement après la défaite de Neerwinden le 20 mars 1793, il passa à l'ennemi.
Charles Marie Widor (Né à Lyon en 1844 - Décédé à Paris en 1937)
Organiste et compositeur français ; auteur notamment de symphonies pour orgue.
Claude-Joseph Rouget de Lisle (Né à Lons-le-Saunier dans le Jura en 1760 - Décédé à Choisy-le-Roi en 1836)
Officier français, le capitaine du génie Rouget de Lisle composa en 1792, à Strasbourg, les paroles et la musique de la Marseillaise. Il fut emprisonné sous la Terreur et libéré à la mort de Robespierre. Il composa des chants (Hymne à la Liberté - 1791, Chant des combats - 1800), des romances et des pièces de théâtre (L'École des mères - 1798). Le 14 juillet 1915, ses cendres sont transférées aux Invalides.
Georges Jacques Danton (Né à Arcis-sur-Aube en 1759 - Décédé à Paris en 1794)
Homme politique français. Avocat au Conseil du roi de 1785 à 1791, il se prononça pour la Révolution, fondant en 1790 le club des Cordeliers. Ministre de la Justice après le 10 août 1792, il laissa s'accomplir les massacres de septembre. Conventionnel montagnard, il s'attacha à la défense nationale, participant à la création du Tribunal révolutionnaire et du Comité de salut public. Évincé de ce dernier en juillet 1793, il devint le chef des Indulgents, hostiles à la Terreur, et fut guillotiné le 5 avril 1794 sur accusation de vénalité et de tractations avec l'ennemi (accusations dont les études ultérieures ont confirmé la réalité).
Hector Berlioz (Né à La Côte-Saint-André dans l'Isère, en 1803 - Décédé à Paris en 1869)
Compositeur français. Ses uvres romantiques riches et multiples, d'une abondance instrumentale exceptionnelle, ont marqué l'orchestration moderne. Opéras : Benvenuto Cellini (1838); la Damnation de Faust (1828-1846); les Troyens (1855-1858), représenté pour la première fois intégralement en 1890 à Karlsruhe (première partie : " la Prise de Troie ", montée à Paris en 1899; seconde partie : " les Troyens à Carthage ", montée en 1863 à Paris). Musiques religieuses : Requiem (1837), l'Enfance du Christ (1854), Te Deum (1855). Musiques symphoniques : Symphonie fantastique (1830), le Roi Lear (ouverture, 1831), Harold en Italie (1834), Roméo et Juliette (1839), Symphonie funèbre et triomphale (1840), Carnaval romain (ouverture, 1844).Lazare Hoche (Né à Versailles en 1768 - Décédé à Wetzlar, Prusse, en 1797)
Général français. Commandant l'armée de Moselle en 1793, il repoussa les Autrichiens et les Prussiens. Incarcéré comme suspect, il fut libéré après le 9 Thermidor. De 1794 à 1796, il pacifia la Vendée, mettant fin à l'ultime tentative des royalistes à Quiberon. Après l'échec de l'expédition d'Irlande (1796), il commanda l'armée de Sambre-et-Meuse.
Lazare Nicolas Carnot (Né à Nolay en Côte-d'Or en 1753 - Décédé à Magdeburg en 1823)
Officier du génie, conventionnel et mathématicien français. Il mérita le surnom d'" Organisateur de la Victoire " : membre du Comité de salut public, il créa les armées de la République et imposa une tactique offensive. Il se tint à l'écart sous l'Empire. La Restauration le bannit comme régicide. Il fut l'un des fondateurs de la géométrie moderne.
Napoléon Bonaparte ( Né à Ajaccio en 1769 - Décédé à Sainte-Hélène en 1821)
Empereur des Français (1804-1815), deuxième fils de Charles-Marie Bonaparte et de Letizia Ramolino. Issu de la petite noblesse, il entra à l'école militaire de Brienne (1779-1784) et sortit en 1785 lieutenant d'artillerie de l'École militaire de Paris. Il joua un rôle militaire décisif dans la prise de Toulon (1793), puis tomba en disgrâce après le 9 Thermidor. Grâce à Barras, qu'il aida en réprimant l'insurrection royaliste du 13 Vendémiaire, il fut nommé commandant en chef de l'armée d'Italie (1796) quelques jours avant d'épouser Joséphine de Beauharnais. Ses nombreuses et éblouissantes victoires (Millesimo, Arcole, Rivoli, etc.), couronnées par le traité de Campoformio (1797), assirent sa popularité et confortèrent son ambition. Chargé de lutter contre la Grande-Bretagne, il mena l'expédition d'Égypte (1798-1799), marquée par la victoire des Pyramides et la défaite navale d'Aboukir. Laissant son armée, il revint en France, où le Directoire chancelait, et participa au coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre 1799), fomenté par Sieyès : il fit en sorte d'en être le principal, puis le seul bénéficiaire, troquant le titre de Premier consul (Constitution de l'an VIII) contre celui de consul à vie (Constitution de l'an X), en 1802. Entre-temps, il contraignit l'Autriche et la Grande-Bretagne à traiter, réorganisa l'administration, la justice (Code civil) et l'économie (finances), et, par le Concordat de 1801, qui assujettissait en fait l'Église à l'État, obtint la pacification religieuse. Il se fit nommer empereur des Français par le Sénat (Constitution de l'an XII), le 18 mai 1804; le pape le couronna le 2 décembre, et il se fit nommer roi d'Italie en 1805. À partir de cette date, il dut affronter l'hostilité des grandes puissances, surtout de la Grande-Bretagne, effrayées par l'extension territoriale et l'influence françaises en Europe. Ayant vaincu les 3e et 4e coalitions (victoires d'Austerlitz en 1805 sur les Austro-Russes, d'Iéna en 1806 sur les Prussiens, de Friedland en 1807 sur les Russes), il établit le Blocus continental (1806-1808) en vue de diminuer la puissance de la Grande-Bretagne. Cette stratégie le contraignit à contrôler l'Europe : Étrurie, Hollande, États pontificaux, Portugal, Espagne. Après sa victoire sur les Autrichiens à Wagram (1809), Napoléon fit dissoudre son mariage avec Joséphine de Beauharnais, dont il n'avait pas eu d'enfant, pour épouser en 1810 Marie-Louise de Habsbourg, fille de l'empereur d'Autriche; celle-ci lui donna un fils l'année suivante. Alors à son apogée, l'Empire napoléonien devenait de plus en plus despotique et voyait ses bases s'effriter : la dure guerre d'Espagne (1808-1813) constitua un terrain favorable aux Anglais; les difficultés économiques dues à l'effort de guerre et au Blocus continental allèrent en s'aggravant; l'opposition du clergé, après l'emprisonnement du pape (1809), étaya la résistance intérieure. La campagne de Russie, entreprise en 1812, fut fatale à l'Empereur. En octobre, la Grande Armée dut battre en retraite, essuya le désastre de la Berezina en novembre puis, malgré une suite de victoires sur les " Alliés ", fut défaite à Leipzig (octobre 1813). Napoléon ne put arrêter l'invasion du pays ni l'entrée des Alliés à Paris (janvier-mars 1814). Le Sénat ayant proclamé sa déchéance, il dut abdiquer le 6 avril. Relégué à l'île d'Elbe, il s'en échappa pour reprendre le pouvoir; ce furent les Cent-Jours (20 mars-22 juin 1815). Il fut battu à Waterloo le 18 juin par l'Europe coalisée. Ayant confié sa personne à la Grande-Bretagne, il fut interné jusqu'à sa mort à Sainte-Hélène, où Las Cases recueillit ses propos (Mémorial de Sainte-Hélène). Les cendres de l'Empereur furent rendues à la France en 1840 et déposées aux Invalides. La France a conservé diverses institutions majeures mises en place par Napoléon I er : Code civil, Université, administration préfectorale, Légion d'honneur, Banque de France.
Valéry Giscard d'Estaing (Né à Coblence en Allemagne en 1926)
Homme politique français. Député en 1956, il fut ministre de l'Économie et des Finances de 1962 à 1966 et de 1969 à 1974. En 1962, il fonda le parti des Républicains indépendants qui, bien qu'affilié à la majorité, prôna le non au référendum que de Gaulle perdit en avril 1969. Élu président de la République en 1974 (après la mort de Georges Pompidou), notamment grâce au ralliement de Jacques Chirac, il choisit celui-ci pour Premier ministre puis, en août 1976, appela Raymond Barre à ce poste. Candidat à un second septennat, il fut battu par François Mitterrand en mai 1981. Membre du bureau de l'Union pour la démocratie française (U.D.F.), il redevint député en 1986. En 1989, il fut élu président du groupe libéral au Parlement européen.
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